Aurore Hivernale n'avait pas dormi de la nuit.Elle avait une idée en tête une idée claire et précise.Elle avait décider qu'au levé du jour elle rendrait visite au Atteints, s'en était top t’attendre, à l'aube elle irait les voir.

Elle patienta, attendant de voir pointait quelques lueurs dans la grotte.Alors la Traqueuse se leva, rapidement, et collée au mur, sortit du Tunnel de Non Atteints.Ensuit elle se dépêcha d'arriver aux Tunnel des Atteints.ici Aurore Hivernale usa de son charme pour parler avec le Garde et le convaincre de la laisser passer, ce qui se fit rapidement.

La descente dans le Tunnel fut lente, car elle ne connaissait pas cet endroit, mais aussi elle essayer de retenir chaque détail.C'était différent.L'odeur,l'ambiance, même le Tunnel n'était pas le même.Enfin, elle déboucha sur l'endroit ou les Atteints dormaient, et elle s'arrêta un instant.

Elle ne pouvait contenir sa joie, mais pour la première fis depuis le début de ses envies, elle ressentie de la peur, peut être ne voudraient-ils pas d'elle?Peut-être la rejetteraient-ils ou refuseraient de lui parler?
Elle chassa d'un mouvement de tête ses idées noires et scruta la Grotte.Après quelques instants elle repéra une masse chétive dans un coin,et décida d'aller la voir.

Elle s'approcha doucement, tout en balayant le sol de sa queue pour prévenir de son arrivée.Aurore Hivernale se rapprocha et constata que le chat était d'une maigreur affolante, mais ce n'était rien.Elle commença doucement:

"Bonjour! il commence à faire meilleur tu ne trouve pas?"

Et elle s'assit attendant une réaction de son interlocuteur.

Il était là. Roulé en boule. Dans la grotte des Atteints. Il savait qu’il y avait une raison pour laquelle il y était, mais il ne voulait pas y réfléchir. Peut-être ne voulait-on juste pas d’un mort ailleurs qu’entouré de chats tous aussi perturbés mentalement les uns que les autres. Peut-être ne voulait-on juste pas de lui ailleurs qu’ici et alors ? Ça ne changeait pas sa condition, non. Il resterait toujours aussi mort de l’intérieur, toujours aussi peu attirant de l’extérieur. Il le savait. Il était laid. Personne ne pouvait l’ignorer. Il était laid. Affreusement laid et mort, donc ça s’équivalait. Et ce n’était point important pour les autres qui le laissaient dans son coin, roulé en boule, parce que les autres, ils sortaient. Et lui, il restait là. Alors que l’aube se levait, parce qu’il le savait, il était habitué aux levers du jour, aux changements dans l’air quand la nuit laissait place au jour. Il était habitué. Juste à ça. Parce que le reste de son existence n’était pas fait d’habitude, mais de changements. Il restait là. Il ne bougeait pas. Il ne voyait pas l’utilité de bouger quand la mort était déjà là, installée bien profondément dans son cœur, dans son corps.

Il ne bougeait pas. Il ne parlait pas. Pourquoi faire ? C’était sans doute un miracle, sans doute que les autres se reposaient pour une des rares fois qu’il ne parlait pas, parce que ce chat aimait plus que tout parler, mais en ce moment, il ne parlait pas. Il ne voyait pas pourquoi il parlerait. Comme si sa langue n’était plus capable de l’aider à parler. Il demeurait là, fermant les yeux, les rouvrant, ne trouvant pas d’occupation, ne parlant toujours pas, pourquoi le ferait-il ? Ses pensées volaient et volaient, il ne trouvait pas plus de façons pour ne pas penser. Alors il ne faisait que garder les yeux fermés et il attendait. Il attendait que le temps passe, que les jours défilent et qu’il se meure réellement, qu’il ne soit plus rien, que le temps ait eu raison de lui, c’est ce qu’il attend, mais cela prendrait trop de temps, on ne le laisserait pas.

Et alors qu’il pensait et pensait, une ombre se fit voir, il sursauta. Sa peur prenait le dessus rapidement, il changeait rapidement. Il s’assit. Il regarda autour de lui. Et il vit un autre chat. Un chat plutôt beau. Plus que lui. Fin, mais pas trop non plus. Il vit ce chat, mais il ne le reconnaissait pas. Il l’avait déjà vu. On lui avait déjà dit que son nom était Aurore Hivernale, mais il ne s’en souvenait pas. On lui avait déjà dit que c’était une femelle et que c’était une traqueuse, mais il ne s’en souvenait pas. Alors il ne faisait que la regarder tandis qu’elle lui parla. Il grogna légèrement.

« Il fera meilleur le jour où le ciel sera rouge » miaula-t-il sans conviction.